Surgères
Au XIe siècle, Hugues Maingot fait construire, sous la maîtrise d’ouvrage des Abbés de Vendôme, Notre-Dame-de-Surgères. L’intérieur comme l’extérieur sont un chef d’œuvre de l’art roman saintongeais et aunisien. La forteresse, dont il ne subsiste plus que les remparts aujourd’hui, est édifiée au XIIe siècle. Au XVe-XVIe siècle, le Château et l’Église vivent des destructions et des reconstructions au rythme des aléas de la Guerre de 100 ans.

La façade témoigne de la splendeur du Roman avec ses 23 mètres de long. Elle déborde de chaque côté des nefs de plus de 2 mètres. Le portail en plein cintre est encadré par 6 arcatures aveugles. Une frise en guirlande, portée par 116 personnages, souligne le bandeau de modillons qui soutiennent la corniche.
Les chapiteaux et la corniche à modillons traduisent la richesse et la diversité des références symboliques de l’époque. Le bestiaire roman y évolue dans le relief de la pierre. Monstres, dragons ailés, oiseaux et griffons, sirène et diablotins, y côtoient des représentations des signes du zodiaque, des travaux des champs et des montreurs d’animaux.
La crypte de l’Eglise Notre-Dame renfermait les tombes des anciens seigneurs du Château de Surgères. Sous la Révolution Française les tombes ont été saccagées.